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Balladodiffusion (podcast) du monde de Tintin
Par chris, le 26/1/2007

Avec le centenaire Hergé les émissions en balladodiffusion et vidéodiffusion sur le monde de Tintin,retrouvez-les sous cette toute nouvelle catégorie du blogue de Planète Tintin. Bonne écoute et bon visionnement. Tintinodiffusions: Télécharchez l'Audioguide de l'exposition Au Pérou avec Tintin au Musée de la civilisation.Vidéo:Publicité de l'exposition Au Pérou avec Tintin source:Tintin.com Hergé au Centre pompidou source:01podcast.com

Interview L'émission Macadam Tribu de Radio-Canada du 20 janvier 2007 interview Dominique Bilodeau du musée de la civilisation de Québec et Charles Dierick des Studios Hergé Les 100 ans d'Hergé L'animatrice Christiane Charette rencontre Mario Jean Humoriste et tintinophile ainsi que le gagnant du concours télévisé Tous Pour Un animé par le père de l'animatrice Raymond Charette Tintin dans les yeux de deux fans source:SRC

Lectures
Par chris, le 25/1/2007

Alain S. Lerman auteur L'encyclopédie historique du Journal Tintin sera présent au salons de la BD d'Angoulême au stand H273 du 25 au 28 janvier. Visitez son nouveau son site Kronos-Journal de Tintin

Mireille Moons, BIANCA CASTAFIORE, LE DIVA DU VINGTIÈME SIÈCLE, éditions Moulinsart, 2006

par Richard Langlois

Il y a des livres bien faits, d’autres très bien faits et quelques rares publications excellentes et exceptionnelles, le présent ouvrage appartient à la dernière catégorie. Jamais la présentation d’une héroïne du 9e art n’a été réalisée avec autant d’intelligence, d’humour, de perspicacité et d’enthousiasme dans sa dichotomie entre la fiction et la réalité. Dans un style vivant et avec une écriture impeccable, Mireille Moons retrace le parcours complet d’une cantatrice imaginaire qui reflète l’évolution sociale, la culture et la mode féminine d’une époque, dans tous ses dessus et dessous. Le plaisir de la lecture est rehaussé par le grand soin apporté par les graphistes pour la restitution des nombreuses images, graphiques et photographiques, qui étonnent et charment par leur grande variété et rareté.

Avec l’apparition sonore de la grosse dame caricaturale en1938 dans TINTIN EN SYLDAVIE, Hergé dévoile discrètement et progressivement sa propre vie affective, ses goûts et ses valeurs dans sa diva de papier en la rendant progressivement plus féminine et plus humaine. Capricieuse et précieuse, la Castafiore deviendra plus entreprenante, plus délicate et plus sensible. Un des traits essentiels de sa forte personnalité demeurera sa spontanéité où, sans cérémonie ni avertissement,elle bravera le bruit environnant et le ridicule en se lançant dans les trilles de l’« air des bijoux ». Dès le début de la mise en image de la Castafiore, l’analyse poussée des tenues vestimentaires fascine; elle porte sur la tête un bibi turban à la Simone de Beauvoir, rose fuchsia. Dans la revue Marie-Claire de 1937, ce ruban est déjà à la mode, et pendant la guerre, ce couvre-chef féminin deviendra populaire, autant en Europe qu’aux États-Unis. Dans son ouvrage, Moons dépasse toutes nos attentes, surtout lorsqu’elle s’attarde sur la garde-robe de la diva qui respecte la mode féminine des grands couturiers de son temps, Christina Dior, Coco Chanel, et bien d’autres. Il faut se rappeler qu’Hergé est le fils d’un employé dans la confection et lui-même demeure très attentif au vêtement. Dans Votre Vingtième Madame de 1932, il met déjà sa sensibilité à l’élégance au service de ses dessins de mode. Edgar-Pierre Jacobs joua un rôle important, en tant qu’ancien baryton, dans le dessin des costumes de scène de Bianca et dans l’écriture des notes de l’inoubliable et authentique « air des bijoux », extrait du FAUST de Gounod..

Durant les années d’après-guerre, la Castafiore marque le retour des conventions, de l’étiquette et de la bienséance; des mots complètement disparus dans le vocabulaire et le comportement de la génération actuelle. Même en écorchant le nom de ses interlocuteurs la diva évite toute faute de vulgarité. Moons nous rappelle que « ... si Hergé dessine quelques passantes et quelques passagères d’avion dans OBJECTIF LUNE, il n’y a plus l’ombre d’un jupon dans ON A MARCHÉ SUR LA LUNE. L’album à la fusée est un huis clos strictement masculin ». Cette absence féminine dans un album paru au milieu de la décennie reflète les régressions sociales, une période de révolution conservatrice au sortir de la Deuxième Guerre où les femmes, fragilisées, n’aspirent, comme leurs guerriers, qu’au repos. C’est seulement dans L’AFFAIRE TOURNESOL qu’Hergé montre, pour la première fois, les jambes de sa cantatrice, avec des chevilles minces, des chaussures à talons hauts et fins, des gants longs qui rehaussent le bracelet et un look définitif avec une poitrine opulente avec effet de jabot.

Les comparaisons avec Maria Callas et Bianca sont d’une pertinence surprenante. La métamorphose de la diva grecque durant les années 1950 signale la fin d’un archétype, celui de la « grosse dame qui chante ». Hergé, lecteur appliqué et archiviste d’illustrés suivra de près la carrière bouleversante de Maria Callas que la nouvelle race frelatée de paparazzi piétinera en lui reprochant ses salaires, ses trente-six fourrures, ses deux cents robes, ses trois cents chapeaux... Il n’oubliera pas le milliardaire Onassis, un autre Grec comme le milliardaire Rastapopoulos, qui font tous deux partie des nouveaux riches et du jet-set où chacun fait semblant d’être quelqu’un d’autre. À bord du yacht de Rastapopoulos, le Shéhérazade, copie conforme du Christina d’Onassis, il y a un bal masqué. Ces faces cachées abondent dans l’oeuvre d’Hergé.

Au moment où Hergé remet en question ses valeurs et son mariage, dans TINTIN AU TIBET nous observons un lien étonnant avec l’évolution et la féminisation de la Castafiore. En cinq pages ( 2, 3, 4, 6, 7, 9 ) il trouve moyen de caser vingt et une images avec des femmes dont huit jeunettes. Il se propose même d’intituler son prochain album LE CAPITAINE ET LE ROSSIGNOL. Mais les bijoux prendront la vedette, nous les retrouverons à pleines pages et même sur la couverture. L’album des BIJOUX DE LA CASTAFIORE atteint un sommet de la parodie et de la critique des médias, avec Paris-Flash, le miroir de Paris-Match, la bible du ragot cousu d’or et Le Tempo di Roma, le temple des potins. Tous les magazines mondains de l’époque nous montrent la princesse Élisabeth devenant reine sous le poids d’une couronne, la cinquième épouse du Khan qui se fait voler ses bijoux et une star d’Hollywood qui devient princesse à Monaco après avoir tenu la vedette, en 1954, dans un film prémonitoire, L’ÉMERAUDE TRAGIQUE. Coïncidence heureuse, c’est une émeraude qui a scellé les fiançailles de Grace Kelly avec le trentième Grimaldi. La nouvelle épouse du Shah d’Iran, Farah Diba, aura comme présent une énorme émeraude. En 1960, Baudoin, roi des Belges, épouse dôna Fabiola de Mona y Aragon, portant un bijou privé, hérité de la reine Astrid. La Belgique ne possède pas de joyaux de la couronne, mais sous le crayon d’Hergé, d’autres bijoux font une remarquable entrée en scène. L’album des BIJOUX se résume en quelques mots: lors d’une visite à Moulinsart, Bianca Castafiore se fait voler son émeraude, retrouvée dans un nid de pie. Madame Moons, dans ses brillantes analyses, cernent mieux cette maigre intrigue: « Magistrale illustration de la décennie qui s’éteint, les BIJOUX sont en réalité la quintessence des années cinquante symbolisées par les tribulation domestico-médiatiques d’une chanteuse d’opéra de renommée mondiale ». Et d’ajouter: « le récit ne manque ni de cris ni de chuchotements ». Pour la première fois, une femme est la vedette d’un album d’Hergé où tout se passe dans le huis clos d’un château. On se croirait à Star Academy version Hergé, invention de la BD-réalité, quarante ans avant la télé du même nom.

En plus des bijoux, des robes, des chaussures, Hergé s’attarde sur toute la bimbeloterie féminine, de la boîte à poudre au parfum Arpège de Lanvin en flacon, version 1927 et 1960, que l’on aperçoit sur la tablette juponnée dans la chambre de Bianca. « Le Rossignol a fait son nid et marqué son territoire ». En plus de l’analyse détaillée de toutes les différente robes que la Castafiore porte à chaque jour et pour chaque rebondissement d’action, Moons nous signale que la robe la plus sophistiquée, que l’on retrouve sur la couverture, est l’oeuvre du styliste Biki Bouyeuse de Milan, petite-fille de Puccini qui, associée à son gendre Alain Reynaud, habilla Maria Callas. Ces analyses fouillées et bien illustrées accompagnent chaque page.

Dans son dernier album, TINTIN ET LES PICAROS, Hergé rend un ultime hommage à Bianca, rien n’aura raison de son éclat: ni le décalage horaire ni les geôles tapioquistes. La fermeté de caractère de la Castafiore a traversé une nouvelle décennie pour aboutir à une provocation finale dans le cadre d’un procès; elle écrasera le procureur frénétique de toute sa sérénité cosmétique, ses fards étant devenus peintures de guerre. Dans une des dernières images., elle se concentre sur un miroir portatif en disant: « ... de ces documents... Oui, j’en ris, parfaitement... » Puis elle entame, pour fermer la boucle de ses aventures, l’« air des bijoux », le chant de Marguerite devenu salvateur dans un acte de résistance méritoire qui réduit le totalitarisme au silence. La Castafiore a vaincu Méphisto.

L’ouvrage de Mireille Moons nous offre une lecture éclatante avec des images spectaculaires qui font ressortir la distinction féminine de la Castafiore. Chaque page nous montre la diva sous un éclairage nouveau, comme une femme exemplaire, ou plutôt extraordinaire. On passe de la castafiorophobie à la castafiorophilie, de la femme comme parure sociale à un personnage avec une profondeur psychologique. Comme Hergé, elle aura une irréprochable fidélité en amitié et une grande tolérance. Après avoir traversé près de trente-cinq ans de carrière sans se compromettre, elle provoque beaucoup de tensions mais possède beaucoup d’affection. Elle dérange et séduit en même temps. Laissons Mireille Moons conclure: « Vivre au chant du Rossignol milanais, c’est braver avec lui la noblesse du ridicule et partager de concert l’humble vanité de l’artiste, c’est apprendre à aimer l’opéra, à admirer les divas (... ) un livre à rire, absolument! ».

Au Pérou avec Tintin
Par chris, le 25/1/2007

Les actualités de l'exposition... Coulisses de l'exposition:Au Pérou avec Tintin, Tournesol et le prof Lacasse…source:uquar info

Voyagez au pays de Tintin Tours Chanteclerc innove en proposant pour la prochaine saison un séjour en Europe conçu spécialement pour les familles, c’est-à-dire des enfants voyageant avec leurs parents ou leurs grands-parents. Pour cette première du genre, le voyagiste a conçu un périple sur les pas de Tintin et des autres héros du dessinateur Hergé.Lire la suite de l'article source:Canoë.com

Tintin au Québec
Par chris, le 18/1/2007

Souvenir de Tintin... Voici un récit histoire des plus intéressantes c'est celui d'un étudiant de Trois-Rivières (tient mais c'est vrai,il est de chez nous!) qui dans les années 1960 remporta un grand concours,celui de l'émission Tous Pour un de Radio-Canada ayant pour thème "Les aventures de Tintin" devenue aujourd'hui professeur de mathématiques à l'université McGill à Montréal. Une des ses collègues ,Céline Poissant raconte comment sans le savoir elle travaille aux côtés d'une personne qui l'avait marqué comme elle le dit "je me suis immédiatement rappelé ce petit garçon de mon enfance qui avait été la superstar du petit écran au milieu des années 1960". À lire Le trésor de Rackham le Mcgillois,source: McGill Reporter

À votre agenda Tintin
Par chris, le 17/1/2007

Le Québec n'est pas en reste et souligne lui aussi le centenaire d'Hergé.En plus de l'exposition "Au Pérou avec Tintin du musée de la civilisation une nouvelle exposition voit le jour, "Tintin au pays de la motoneige" dès le 16 janvier est une initiative du Centre Culturel Yvonne L. Bombardier. À lire Hergé visite Joseph-Armand Bombardier Marianne Dandurand source:La Tribune . Le 19 janvier à 20h le musée de la civilisation reçoit La Ligue d’improvisation musicale de Québec qui présentera un match d'improvisation musicale sous le thème l'univers de Tintin plus de détails dans l'article de Québec Hebdo "L'univers de Tintin revisité" .

Publiez vous aussi vos initiatives en l'honneur du centenaire d'Hergé! Faites-moi parvenir vos communiqués à l'adresse suivante planetintin@hotmail.com

Les suggestions de Richard Langlois
Par chris, le 17/1/2007

LE JOURNAL DE TINTIN, LES COULISSES D’UNE AVENTURE, éditions Moulinsart, 2006

par Richard Langlois

Dominique Maricq, Patrick Gaumer et Christian Marmonnier nous racontent dans ses moindres détails la chronologie des événements qui ont suivi la naissance du Journal Tintin , de 1946 à 1988. Ce journal pour la jeunesse, créé dans l’euphorie de l’après-guerre, deviendra un point tournant pour la reconnaissance et l’évolution du 9e art en Europe, dans la seconde moitié du vingtième siècle. Le succès dépasse toute attente, dès le troisième numéro le tirage passe de 60,000 à 80,000 exemplaires. Le design graphique et la lisibilité narrative et graphique ont un impact considérable et durable pour un lectorat qui deviendra de plus en plus fidèle. Ce nouveau journal innove, étonne et séduit.

C’est en 1945, juste après la libération, que débute une époque florissante en publications pour les jeunes où l’audace, le talent pur et la détermination remplacent tous les diplômes. Les auteurs rendent justice à l’un des fondateurs longtemps ignoré, André Sinave, qui a précédé le rôle de Raymond Leblanc dans la conception du journal en misant le premier sur la popularité d’Hergé. Sinave, souvent boudé pour ses idées nouvelles, fut vite exclu et s’exila au Québec pour enseigner au collège de Victoriaville. C’est l’active collaboration Leblanc-Hergé qui donna au journal sa réussite exemplaire, malgré les turbulences et les remises en question. L’homme d’affaires et l’artiste ont imposé de manière fulgurante l’identité forte de leur hebdomadaire qui caractérisa le style de la BD franco-belge, après la fondation du Journal Spirou en 1938. Outre Hergé, on retrouve Edgar-Pierre Jacobs comme deuxième atout majeur de la nouvelle équipe éditoriale pour le premier numéro paru à Bruxelles, le 26 septembre 1946. Sur la couverture, inspiré du TEMPLE DU SOLEIL, on utilise le procédé héliogravure, malgré son prix onéreux, pour donner une qualité d’impression chromatique jamais vue pour un illustré, avec des noirs et des couleurs intenses. En encarté du présent ouvrage, nous pouvons parcourir le fac-similé du premier numéro, avec en double page le début du TEMPLE DU SOLEIL, LE SECRET DE L’ESPADON d’E.-P. Jacobs, L’EXTRAORDINAIRE ODYSSÉE DE CORENTIN FELDOE de Paul Cuvelier et LA LÉGENDE DES QUATRE FILS AYMON de Jacques Laudy.

Le 3 avril 1947, apparaît le slogan qui deviendra accrocheur pour les générations à venir: « Tintin est le journal de tous les jeunes de 7 à 77 ans ». Hergé fournit une création originale pour toutes les couvertures qu’il dessine. Il est intéressant d’observer que de nombreuses couvertures ont une connotation religieuse, sans tomber dans l’hagiographie. Les passages les plus intéressants et inédits de l’analyse concernent les secrets de fabrication d’un grand journal de BD. Au point de départ, des principes importants pour garantir un hebdomadaire sans vulgarité, instructif et amusant. Durant les premières années, les éditoriaux, accompagnés de la signature de Tintin lui-même, constitueront l’ossature morale du journal. Dans chacune des pages soigneusement montées, abondent illustrations et photos. Progressivement les bonnes surprises se multiplient avec l’arrivée des futurs grands auteurs du nom de Jacques Martin, Willy Vandersteen, François Craënhals, Raymond Macherot, Tibet... et même l’irruption singulière de Franquin avec les gags de MODESTE ET POMPON, sans oublier celle de Goscinny et Uderzo avec OUMPAH - PAH. Un judicieux équilibre de séries humoristiques et réalistes qui deviendront des classiques du genre, assure au journal un succès solide.

Le début des années 1950 marque un tournant important avec le journal diffusé à travers le monde francophone, du Québec au Vietnam, et la sortie des premiers albums du Lombard qui annoncent l’aube des collectionneurs et des bédéphiles. Avec l’arrivée des timbres Tintin (chèques en France) , apparaissent les produits dérivés à l’emblème du reporter; pour Hergé c’est l’occasion de concrétiser nombre de projets que les éditions Casterman ont toujours refusés. C’est dans le journal que l’on retrouve toute l’effervescence de la génération des « baby boomers » avec des rubriques pour le nouveau lectorat féminin, des interviews exclusives avec les vedettes de l’époque, tels Alain Bombard et Haroun Tajieff. Hergé colle de plus en plus avec l’actualité et même la dépasse avec son voyage sur la lune. Le 3 février 1953 apparaît un logo flambant neuf, inspiré des hebdomadaires américains: un titre réduit, encadré et placé dans le coin gauche de la couverture.

L’année 1958 sera placée sous le signe de l’Exposition universelle de Bruxelles, le journal y aura son propre pavillon. Aussi spectaculaire, le building Tintin se prépare à illuminer le ciel dans un immeuble au coeur de la capitale. Désormais, Tintin est un journal de poids qui s’expose et veille sur sa ville natale. Avec l’arrivée du journal Pilote, le 29 octobre 1959, le Journal Tintin change discrètement son logo et passe de 32 à 48 pages, puis à 52 pages, en ajoutant plus d’humour. L’arrivée de Greg, en octobre 1965, donne un second souffle pour traverser les radicaux changements culturels et sociaux des années 1960. Ce nouveau rédacteur en chef aux talents multiples contribuera au renouveau du journal en introduisant une nouvelle génération d’auteurs: Hermann, Dany, William Vance, Dupa, Turk et de Groot... Les personnages de papier deviendront plus humains, en compagnie d’héroïnes à part entière. Après le départ de Greg en 1974, le journal commence sa lente régression pour mettre fin à la belle aventure avec le dernier numéro, le 29 novembre 1988.

Cet ouvrage sur un journal exceptionnel est d’autant plus important qu’il trace , en parallèle, l’histoire de la maison d’éditions du Lombard qui fête ses soixante ans d’existence au service du rêve par l’image. Pour les 7 à 77 ans, l’année 2007 s’annonce prospère et enrichissante avec tous les autres ouvrages à paraître pour célébrer le centième anniversaire d’Hergé, né en 1907.

Le projet Tintin de Spielberg avance, selon la société Moulinsart
Par chris, le 16/1/2007

Presse Canadienne:Le projet d'adaptation cinématographique des aventures de Tintin par Steven Spielberg avance à grands pas, a affirmé lundi Nick Rodwell, administrateur de la société belge Moulinsart détentrice des droits dérivés, estimant qu'il aurait "plus de nouvelles la première semaine de mars".

"Tout avance très, très bien", a-t-il déclaré par téléphone à l'Associated Press, promettant "une série de films très classiques, respectant l'esprit" du héros à la houppette créé en 1929 par le dessinateur belge Hergé, de son vrai nom Georges Remi, né en 1907 et mort en 1983.

Interrogé sur la forme que prendra l'adaptation de la bande dessinée, M. Rodwell s'est dit "convaincu qu'on a trouvé la bonne solution" et mentionné la future sortie d'"un ou deux films". Il a cependant refusé de préciser s'il s'agirait d'animation, classique ou en trois dimensions, ou de film avec acteurs, voire d'un mélange. "Ca évolue chaque jour."

Steven Spielberg, réalisateur entre autres des aventures d'Indiana Jones, "a bien compris l'oeuvre d'Hergé", selon Nick Rodwell. En outre, a souligné M. Rodwell, rappelant qu'un contrat avait été signé il y a trois ans avec les studios Dreamworks ("Shrek") de la Paramount, "les premières négociations avec Spielberg ont commencé il y a 25 ans cette année, juste avant le décès d'Hergé: si les gens disent que nous sommes très impatients, ce n'est pas vrai". M. Rodwell a ajouté qu'il se trouvait "fin novembre, début décembre (chez Dreamworks à Los Angeles) pour voir quelques tests".

Tintin est déjà passé du papier au grand et au petit écran avec plus ou moins de succès, mais Moulinsart espère toucher le plus large public dans le monde si le projet de Spielberg aboutit enfin.

Il s'est vendu plus de 200 millions d'exemplaires des enquêtes du reporter du "Petit Vingtième" dans le monde (24 tomes dans la plupart des langues), mais M. Rodwell estime que l'éditeur Casterman qui diffuse les albums "n'a pas bien géré l'international depuis au moins 20 ans" et a déclaré que dans la perspective de la sortie sur grand écran, Moulinsart était "en médiation" avec la maison belge.

Hergé 2007
Par chris, le 11/1/2007

Tintin accompagera les voyageurs du circuit de Train Bruxelles-Paris. Une fresque Tintin à aussi été inauguré aujourd'hui à la gare du Midi à Bruxelles. À lire à ce sujet:

Inauguration d'un Thalys et d'une fresque Tintin à Bruxelles-Midi (source: 7sur7)
Tintin à l'honneur à Bruxelles source (source: rtl.be)
Une fresque Tintin (source: cyberpresse) Tintin est entré en gare à Bruxelles (source:tintin.com)

Autre nouvelles:
"L'affaire Tournesol" en patois gruérien
Hergé, de génération en génération (source:actuabd)

Vidéo:Une planche à la loupe
Par chris, le 10/1/2007

À voir ... Le site télérama diffuse la vidéo : Le tintinologue Pierre Sterckx explore une planche du Lotus Bleu réaliser par Pierrick Allain. À écouter Trois questions...à Hergé réalisation: Alice Antheaume

À lire... Pierre Fresnault-Deruelle, LES MYSTÈRES DU LOTUS BLEU, éditions Moulinsart, 2006

par Richard Langlois

Sous un éclairage minutieux et judicieux nous pénétrons dans les arcanes narratifs et graphiques de l’album mythique LE LOTUS BLEU. Cette dernière formule sonne juste parce qu’un mythe, en tant que « mensonge vrai », nous parle des choses de la vie dans leur prolongation transcendantale. Le mythe devient dans l’oeuvre d’Hergé une histoire étrange qui éclaire nos existences. Comme dans l’album préféré de l’auteur, et le plus émouvant, TINTIN AU TIBET, Hergé prend le même chemin initiatique pour nous parler de notre humanité, de nos désirs et de nos craintes par le lien de l’amitié sans frontière. Suite à la pertinente introduction de Jean-Michel Coblence, le biographe de Tchang, Fresnault-Deruelle nous dévoile avec une grande érudition et des observations surprenantes la profondeur secrète de l’album où Hergé fait appel, pour la première fois, à un scénario et à une documentation authentique.

Nous pouvons mesurer l’audace d’Hergé à l’époque, d’ouvrir aux jeunes lecteurs les portes de l’exotisme oriental et les initier à des sujets inédits et tabous dans la BD européenne, entre autres le crime organisé des concessions internationales à Shanghai avec ses fumeries d’opium. Ce n’est qu’après la Deuxième Guerre que nous apprendrons toutes les atrocités de l’évasion militaire du Japon en Chine, suivie des débats diplomatiques abstraits de la Société des Nations qui se perpétuent dans l’actuelle et impuissante ONU. En plus de capter magistralement les particularismes de la Chine, Hergé nous plonge dans les féaux universels d’un monde en guerre avec la folie machiavélique des gouvernements arrogants, encore si présente en ce début du XXI ième siècle. Voir Tintin traverser les démarcations frontalières de simples barbelés, nous rappelle les immenses barrières entre des pays contemporains comme la Palestine et Israël, la Corée du Nord et du Sud. Dans les actualités d’une petite salle de cinéma, où notre héros s’est réfugié, nous voyons sur l’écran le sadisme réservé au sort d’une femme blanche et blonde fouettée par de cruels Bédouins: on retrouve les mêmes images violentes en 2007, à la télévision et sur internet.

L’un des mystères les plus touchants qu’Hergé nous dévoile, c’est celui de la Chine méconnue, avec ses hommes, ses femmes et ses enfants dans les rues, les trains, les maisons. C’est plus que des images pour faire couleur locale ou orner un décor; tous ces éléments participent à la narration et pèsent sur le destin de Tintin. L’émouvante rencontre de ce dernier avec Tchang sur les bords du Yang-tsé, dédouble notre héros de papier qui découvre l’Autre, son semblable, son frère et Tchang qui scelle le pacte de cette profonde amitié en disant: « À deux, nous serons plus forts... ».

Hergé projette le signe avant-coureur de la « mondialisation » par le dessin des pylônes métalliques qui gagnent sur la cité. Dans le bureau du raciste Gibsons, sur le mur, un cadre représente les usines Ford des années 1930. Dans cette Chine encore traditionnelle, nous découvrons son appétit économique qui deviendra féroce dans le futur. Les signes de cette modernisation en puissance alimentent plusieurs cases avec des dessins d’innovations technologiques pour l’époque: la photographie, le téléphone, le cinéma, les armes automatiques. À la page cinq, derrière le pousse-pousse nous voyons sur un mur une affiche qui fait la promotion des ampoules Siemens. L’intrusion de la publicité devient obsédante dans les décors des rues avec ses innombrables slogans.

Dans le déguisement outré des Dupondt qui veulent se faire plus chinois que les Chinois, on confond le folklore et la vie réelle. Dans cette case, la plus grande de l’album, Hergé nous présente une véritable une collection de visages avec chacun leur personnalité propre et crédible. Une belle et surprenante trouvaille analytique de Fresnault-Deruelle se retrace dans un rapprochement entre les Dupondt et deux clones d’une toile peu connue de René Magritte intitulée L’imprudent ( 1927 ), tous les deux, ou plutôt les quatre, avec des moustaches et un bras dans le plâtre. La présentation des Chinois versus les Japonais est très soignée dans l’ossature différente des visages. Les Fils du Dragon, une société secrète chinoise, occupent une case rectangulaire qui ressemble à une frise ( p.17 ) pour mettre en valeur le cérémonial ancestral de trois Chinois bien éduqués et polis. Dans une case plus petite ( p.60 ), trois Japonais, la tête haute, sortent de la Société des Nations, comme des marionnettes.

Avec beaucoup de convictions, Fresnault-Deruelle démontre comment le style d’Hergé est né et a trouvé une constance rythmique au développement narratif. La ligne claire avec toute sa cohérence formelle abonde dans les ombres chinoises qui sont, en fait, que des silhouettes en mal de lumière. La concision et la lisibilité s’expriment à merveille dans les cases où figure que la fraction des objets dont l’auteur a besoin. La science de la reprise et du rebond de certaines séquences similaires assure un rythme thématique dans la lecture, autant dans l’humour que dans le drame. La couleur locale se retrouve pas seulement dans le contenu, mais dans la forme même des cases qui ressemblent à de véritables estampes dans lesquelles l’oeil occidental perd son point de repère avec l’absence de la ligne horizontale. Dans une case silencieuse ( p.44 ) où Tintin et Tchang descendent un long escalier dans le flanc de la montagne, nous sommes plongés dans un univers graphique typiquement oriental. Toute l’esthétique de la Chine traditionnelle se résume dans la séquence de nuit, construite en ombres et dans laquelle la lune est remplacée par des bulles ( p.16 ). On ne peut que revenir à la rencontre réelle de Tchang en 1934 qui a fourni à Hergé sa première documentation, mais qui a permis à ce dernier d’épurer et assouplir son trait, à saisir le subtil dialogue du vide et du plein qui fonde la culture picturale chinoise. C’est grâce à Tchang qu’Hergé a perfectionné au fil des cases la courbure d’un trait, la silhouette d’un cerisier, les motifs délicats d’un vase Ming et le mouvement des bambous derrière une fenêtre.

Dans cette magistrale et succincte étude, la grande révélation c’est celle de la relecture d’un album phare où l’esthétisme, le graphisme et la narration s’harmonisent à merveille dans un univers sans complaisance exotique gratuite et facile. En prime, nous pouvons parcourir avec un oeil curieux et ébloui l’intégralité des couvertures du Petit Vingtième consacrées aux aventures de Tintin en Extrême-Orient, d’août 1934 à octobre 1935. LE LOTUS BLEU demeure une oeuvre majeure comme point tournant dans l’évolution et la maturation d’Hergé comme auteur, dont l’oeuvre sur la Chine dépasse en actualité et en popularité celle de LA CONDITION HUMAINE d’André Malraux qui a mal survécu à l’épreuve du temps.

disponible sur store Tintin.com

À votre agenda Tintin
Par chris, le 10/1/2007

Le but du centenaire Hergé est de faire connaître l'auteur et l'homme souvent éclipsé par son personnage et pour ce faire vous devez visiter l'exposition Hergé du Centre Pompidou à Paris qui a ouvert ses portes le 20 décembre 2006 pour se clore le 19 février 2007. Pour voir des photos et commentaires rendez vous sur le site froggy's delight chronique Hergé ainsi que sur leur galerie d'images pour plus de photos... Prenez note des dates de deux causeries Hergé source:ObjectifTintin ... À lire sur actuabd Tintin au Pays des Maharadjahs...Comment se porte le bande dessinée pour tout savoir lisez le rapport 2006 -L'année de la maturation par Gilles Ratier, secrétaire général de l'ACBD (Association des Critiques et journalistes de Bande Dessinée).source:krinein.com